Tunisie

Oudna : un site archéologique de la Tunisie

Anciennement appelé « Uthina », Oudna désigne un site archéologique de la Tunisie. Elle se trouve à environ 30 km au sud de Tunis. Les fouilles sur le site ont commencé au cours du 19è siècle avant de s’interrompre pendant quelques années. Elles n’ont été reprises qu’en 1993 pour être enfin accessibles au public en 1999. Aujourd’hui, il figure parmi les plus importants patrimoines historiques du pays et connaît une forte affluence chaque année.

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Son passé et son histoire

Uthina fut une ancienne cité romaine érigée en hauteur, sur une plaine agricole fertile. Elle devient ensuite une colonie de la Legio XIII Gemima sous l’empereur Auguste et se vit attribuer le statut de Colonia Iulia Pietas Tertiadecimanorum Uthina. Elle fut l’une des premières colonies de la Tunisie.

Oudna : un site archéologique de la Tunisie

Sous le règne de la dynastie des Antonins et des Sévères, elle atteint son apogée avant d’être détruite en 238 par les soldats de Capellien.

Au cours du 19e siècle, des fouilles ont été menées sur le site et ont permis de découvrir des mosaïques qui auraient appartenu à une villa aisée appelée « des Laberii ». Elles ont ensuite été interrompues et n’ont été reprises qu’en 1993. En 1999, il fut enfin ouvert au grand public.

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Ce qu’on peut y voir

Après des années de fouilles et de restaurations, la cité d’Oudna reprit peu à peu forme et aujourd’hui, on peut encore découvrir sur place, de nombreux vestiges de son passé. Parmi eux, on cite un amphithéâtre, des thermes, un aqueduc, un capitole, des citernes et des habitations dont quelques riches villas.

  • L’amphithéâtre :

Ce dernier affiche une forme elliptique qui mesure 110 mètres sur 90 mètres. Il est pourvu d’une arène centrale desservie par une galerie souterraine alignée au grand axe et de gradins ayant une capacité de 15 000 personnes. Ces derniers ont été creusés dans le sol.

Oudna : un site archéologique de la Tunisie

  • Les thermes :

Ces dernières ont été construites à l’époque de l’empereur Trajan. Elles occupent une superficie de 6 500 m². Durant la restauration, seule la partie inférieure a pu être conservée. Celle-ci abrite les salles de service et les citernes. La partie supérieure, quant à elle, se compose de salles chaudes légèrement surélevées sur de petits piliers afin de permettre la circulation de l’air chaud. On y trouve également des salles froides voûtées qui abritaient un bassin. Jusqu’à nos jours, les fouilles continuent sur place afin de mettre à jour les fameuses « thermes des amours pêcheurs ».

  • Le capitole :

Ce dernier se composait autrefois de trois temples dont le temple central dédié à Jupiter et les deux temples latéraux dédiés respectivement à Junon et à Minerve. Ces temples n’ont toutefois pas survécu puisqu’il n’en reste plus que les colonnes de la façade du temple central. Une restauration a permis de remettre en place l’un des chapiteaux de type corinthien.

Le temple se dresse toujours sur un podium très élevé qui lui permet de dominer toute la ville. Pour y accéder, il faut emprunter de larges escaliers sur deux niveaux. Chaque niveau correspond à de larges pièces voûtées qui ont été aménagées sous le temple. De par des importantes dimensions, le capitole d’Oudna est l’un des plus grands temples de l’Afrique romaine.

  • La ville « des Laberii » :

Cette habitation s’étend sur une superficie de 2 300 m². Elle abrite une trentaine de pièces toutes pavées de mosaïques articulées autour d’un patio à ciel ouvert entouré de portique couvert sur ses quatre côtés. Les mosaïques que l’on peut voir sur place sont des copies puisque les originales ont été conservées et exposées au musée national du Bardo. Parmi ces dernières, on retrouve une composition florale mettant en scène Séléné et Endymion, un pavement de la salle de réception et un pavement de l’atrium.

  • La maison d’Industrius :

Celle-ci s’étend sur une surface de 700 m². Elle abrite une pièce qui abritait une mosaïque mettant en valeur Vénus sortie des eaux. Cette dernière est également exposée au musée national du Bardo.

  • L’aqueduc :

Ce dernier se divise en deux branches longues chacune de plusieurs kilomètres. Il est associé au réseau d’approvisionnement d’eau qui alimente les thermes. Il avait pour rôle de collecter les eaux des sources situées dans les environs pour les verser dans des citernes de captage. Ces dernières alimentent ensuite les grands thermes publics.

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