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Le Golden Gate à San-Francisco

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Le Golden Gate Bridge est à San Francisco ce que la Tour Eiffel est à Paris. C’est un monument historique et emblématique de la ville. Il doit son nom au détroit qu’il surplombe : le Golden Gate. Ce dernier sépare la baie de San Francisco à l’océan Pacifique. Ce pont monumental a été inauguré le 27 mai 1937 et vu son ampleur, sa construction n’a pas été facile. Retour sur son histoire …

Une édification complexe dans la plus grande sécurité

Le pont du Golden Gate relie aujourd’hui la ville de San Francisco à la ville de Sausalito. La première se situe à la pointe nord de la péninsule de San Francisco tandis que la seconde se trouve à la pointe sud de la péninsule du comté de Marin.

Le pont du Golden Gate à San Francisco

Sa construction a débuté en 1933 pour se terminer en 1937. Au vu de la longueur du pont et du travail qu’il a dû nécessiter, quatre ans semblent être une durée tout à fait acceptable. Et contrairement aux travaux d’envergure de l’époque, seuls 11 ouvriers ont trouvé la mort tout au long de ces années. Bien sûr, il s’agit de pertes humaines qu’on aurait dû éviter, mais cela aurait pu être pire.

Le pont Golden Gate à SanFrancisco
Traversée du pont Golden Gate

D’ailleurs, le chef du projet, Joseph Strauss a été félicité pour cela, car dès le début, il a intégré un système de sécurité strict pour les ouvriers. Grâce à son ingéniosité, de nombreuses vies ont été épargnées.

Un vrai défi

Après la reconstruction de la ville suite à un séisme, la construction d’un pont s’est imposée pour remplacer les bacs et les ferries toujours bondés de monde pour traverser le Golden Gate. La distance semblait toutefois trop longue et les difficultés sont multiples.

  • De un : les courants sont trop forts dans ce détroit
  • De deux : le brouillard y est épais et donne une mauvaise visibilité
  • De trois : à cause de la forte présence de sel, la corrosion s’y fait très vite
  • De quatre : les coûts faramineux qu’un tel projet engendre

Malgré cela, l’ingénieur Michael O’Shaughnessy ne s’est pas laissé découragé et a commencé à évoquer le projet qu’il a baptisé « pont du Golden Gate » qui signifie « le pont de la porte d’or ». Ce dernier s’est alors adressé à l’architecte Joseph Strauss pour avoir les plans d’un pont suspendu.

La baie de San Francisco

Une fois les plans en main, les travaux ont commencé malgré les difficultés rencontrées pour consolider les bases de l’ouvrage. Il faut dire que dans ce détroit et surtout à marée haute, lorsque l’océan Pacifique rencontre la baie de San Francisco, les courants sont très forts. D’ailleurs, pendant les quatre années de construction, la jetée édifiée pour le transport des matériels et le passage des ouvriers a été mainte fois reconstruite.

Peu à peu, le pont prit forme et est ce qu’il est aujourd’hui encore.

Golden Gate dans la brume
Une belle vue du Golden gate dans la brume

Retrouvez à côté du Golden Gate , l’ile d’Alcatraz et un monument de la seconde guerre mondiale, le sous marin USS Panpanito.

Les caractéristiques du Golden Gate Bridge

Le pont se caractérise par :

  • Ses deux tours de 230 m distants de 1 280 m
  • Sa longueur de 2 737 m soit à peu près 2 km
  • Sa largeur d’environ 30 m qui a permis d’obtenir six voies de circulation automobile et deux allées piétonnes sur chaque côté du pont

En tout, son édification a nécessité plus de 75 000 tonnes d’acier, une énorme quantité de béton et 128 750 km de câbles. En tant que pont suspendu, le plus long au monde, le Golden Gate est quotidiennement soumis à des vents de 160 km/h. Grâce à ses câbles, il peut se balancer jusqu’à 2 m.

Traversée piétonne du Golden Gate
Traversée piétonne du Golden Gate

Une couleur devenue mythique

Sa couleur dite « orange international » figure également parmi ses caractéristiques principales. Cette teinte a été choisie par Irving Morrow qui a tenu bon face aux vives critiques qu’a soulevées ce choix. En effet, certains voulaient qu’il soit peint en gris acier tandis que d’autres, à savoir l’United States Navy, voulait qu’il soit en jaune avec des rayures noires. Cela offrirait, selon lui, une meilleure visibilité à cause du brouillard qui y règne presque à longueur d’année.

 

Le Golden Gate Bridge à San Francisco

Malgré le bien-fondé de cette proposition, Irving Morrow a tenu à ce qu’il soit peint en orange ce qu’il a d’ailleurs fait. Non seulement, cette teinte augmente la visibilité, mais offre également un joli contraste sur le fond bleu-vert du paysage environnant.

Il faut souligner qu’à l’origine, le pont a d’abord été peint avec une épaisse couche de peinture en plomb laquelle n’a reçu aucun entretien pendant 27 ans. En 1968, l’ancienne peinture a été retirée pour être remplacée par un apprêt de silicate de zinc recouvert de couches de vinyle. Dans les années 90, ce dernier a été remplacé par une peinture acrylique afin de respecter la qualité de l’air et depuis, celle-ci est régulièrement entretenue, surtout au niveau des zones où la corrosion se fait le plus remarquer. L’entretien doit être réalisé régulièrement puisque le sel contenu dans l’air endommage assez vite l’acier du pont.

En ce qui concerne le type de peinture, il s’agit d’une peinture acrylique dotée d’une formule unique. Elle se compose notamment de 100 % de jaune, de 69 % de magenta et de 6 % de noir.

Le plus célèbre monument de San Francisco

Le Golden Gate Bridge a été classé au rang des Sept merveilles du monde moderne par l’Américan Society of Civil Engineers.

Son design et le spectacle qu’il offre en fait un monument phare de la ville californienne. Il est ouvert de jour comme de nuit. Si sa couleur est son trait principal dans la journée, dans la soirée, c’est son éclairage qui suscite l’admiration.

Le Golden Gate dans la baie de San Francisco

Là encore, c’est à Irving Morrow qu’on doit son éclairage minutieusement étudié pour mettre le pont en valeur sans aveugler les conducteurs. Il décide alors d’installer des petites lampes à vapeur de sodium à basse pression tout au long du pont afin d’avoir une lumière orangée qui éclaire sans éblouir tout en rehaussant la beauté de l’édifice.

Depuis, elles ont été remplacées par de nouvelles lampes à vapeur de sodium, mais à haute pression. De nos jours, on peut y compter :

  • 128 lampes tout au long de la voie
  • 24 lampes qui éclairent le trottoir et entourent chaque pylônes
  • 12 lampes décoratives au niveau de chaque pylône
  • Un phare aérien au sommet de chaque pylône

 

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